Caractéristiques
de la glace trempée thermique
Résistance
aux chocs mécaniques Une glace trempée
de 8 mm résiste au choc d'une bille de 1030 g tombant
en chute libre de 2 mètres.
La même bille tombant de 30 cm brise une glace non trempée
de même épaisseur.
Résistance
au choc thermique
Un choc thermique de 100 à 200° (selon l'épaisseur)
laisse la glace trempée insensible.
Epaisseur
nominale |
T°
°C ( ± 5° ) |
4 |
210 |
6 |
180 |
8 |
150 |
10 |
120 |
12 |
90 |
Résistance
à la flexion
La trempe confère à la glace trempée une
résistance à la flexion nettement supérieure
à celle d'un verre recuit : - rupture glace
recuite : 400 daN. cm² - rupture verre trempé
: 1200 daN. cm²
Fragmentation
Ces produits sont plus résistants mécaniquement
que les vitrages recuits, mais, en plus, ne présentent
pas, en cas de bris, de morceaux trop vulnérants.
Dimensions maximales du procédé
de trempe thermique
Four
standard (2400x4500) |
Four
vertical (3200x3750) |
Epaisseur |
Largeur |
Longueur |
Largeur |
Longeur |
4 |
1200 |
2400 |
1200 |
1800 |
5 |
2000 |
3600 |
1350 |
2200 |
6 |
2400 |
3600 |
1350 |
2500 |
8 |
2400 |
3600 |
2100 |
3200 |
10 |
2400 |
4500 |
3200 |
3750 |
12 |
2400 |
4500 |
3200 |
3750 |
15 |
2400 |
4500 |
3200 |
3750 |
19 |
2400 |
4500 |
3200 |
3750 |
|
Déformation
optique
De légères déformations optiques peuvent
être décelées après trempe thermique
; elles sont inhérentes au procédé, et
d'autant plus visibles que l'épaisseur du volume ou que
les dimensions sont proches des limites du procédé
(voir tableau dimensions maximales).
Pour minimiser cette déformation, il est également
recommandé d'éviter des dimensions identiques
en longueur et en largeur (effet de burette). Cette déformation
optique est quantifiée par le test du Zébra dans
le Bâtiment :
Exemple :
- Recuit 8 mm ………Z = 60°
- Trempé 8 mm …….Z = 50 à
55°
Fleur
de trempe
Le procédé de trempe thermique introduit des zones
de contraintes différentes dans le verre (créées
par les buses de soufflage du caisson de trempe). Ces zones
de contraintes produisent un effet de bi-réfringence
dans le verre.
Quand le verre trempé est observé en lumière
polarisée, les aires de contraintes apparaissent sous
forme de zones colorées appelées fréquemment
"peau de léopard" ou "fleur
de trempe".
La lumière polarisée est présente dans
la lumière du jour. L'importance de lumière polarisée
dépend du temps ou de l'angle d'ensoleillement. L'effet
bi-réfringence est plus important quand le verre trempé
est examiné sous un angle incident faible ou à
travers un verre polarisé.
C'est un phénomène inhérent à la
trempe thermique et ne peut en aucun cas être interprété
comme un défaut.
Casses
instantanées du verre trempé thermique
Il arrive que des vitrages trempés se brisent spontanément
après leur pose. Ces casses sont parfois provoquées
par des inclusions de sulfure de nickel (NiS).
Cette présence peut provenir soit de la réduction
des sulfates de sodium et réaction à l'oxyde en
provenance des buses des brûleurs, soit du nickel sulfuré
par le SO contenu dans le verre (nickel en provenance des chambres
de récupération).
Ces particules de sulfure de nickel peuvent se trouver , en
fonction de leur température, sous différentes
formes cristallographiques. La forme stable à basse température
est plus volumineuse que celle stable à haute température.
Lors de l'opération de trempe thermique, le verre est
porté à 650° C, température à
laquelle l'inclusion prend un volume réduit. Le refroidissement
brutal ne laisse pas le temps à la particule de grossir
pour reprendre sa configuration de basse température.
Cette transformation allotropique α→β va donc
engendrer des contraintes dans le verre et initier des fissures
autour des inclusions de NiS.
La propagation des fissures qui va conduire à la casse
du vitrage est, quant à elle, dépendante de l'état
de précontrainte du verre, du diamètre de la bille
de NiS et de sa position à l'intérieur du verre
(la zone en extension au cœur de la feuille est favorable
à la propagation de la casse).
Les verres durcis sont eux aussi sujets aux casses provoquées
par le NiS, mais dans des proportions plus faibles (1 pour 10).
Pour remédier à ce risque, il existe un procédé
(Heat soak test) qui provoque la casse par le déclenchement
quasi systématique de la transformation α→β
. Il consiste à chauffer le verre trempé à
280 ± 5 °C pendant deux heures. |