Il ne suffit pas qu’un
milieu soit transparent pour qu’il soit invisible. Ce
phénomène est lié à la discontinuité
des milieux traversés par la lumière, ici : l’air
et le verre.
Lorsque la lumière frappe la surface d’un vitrage,
la majeure partie de celle-ci passe à travers le verre.
Cependant à chaque interface air-verre-air une partie
de cette lumière est réfléchie et une partie
est absorbée en cours de traversée.
Le facteur de transmission varie d’une longueur d’onde
à l’autre. Ainsi dans les domaines de l’ultraviolet
et de l’infrarouge, l’absorption est très
importante ; au contraire dans le domaine ou se situe le spectre
visible, le verre est transparent : pourquoi ?
Chaque atome est constitué par un noyau entouré
d’un nuage d’électrons. Les électrons
les plus périphériques assurent les liaisons entre
atomes pour constituer la matière. S’il y a des
électrons libres ou très faiblement liés
ceux-ci vibrent sur toute fréquence imposée. Ainsi
quand un métal reçoit de la lumière, quelle
que soit la fréquence de celle-ci, ses électrons
se mettent à vibrer en synchronisme avec elle. Cette lumière
est alors partiellement absorbée et transformée
en chaleur.
Dans le cas du verre, les électrons de liaison vibrent
à une période propre qui correspond à des
vibrations véhiculées dans l’ultraviolet
(en dessous de 0,35 mm). Les atomes eux-mêmes, liés
dans le réseau relativement lâche du verre, vibrent
beaucoup plus lentement à des fréquences correspondant
à celles de l’infrarouge (au dessus de 3,5 mm).
Dans ces deux domaines le verre est opaque.
Ainsi le verre est transparent pour le visible dans un domaine
de longueur d’onde compris entre 0,38 et 0.78 mm. La lumière
visible ne met en vibration aucun électron et l’
énergie qu’elle transporte n’est pas susceptible
d’être absorbée.
D’après I.
PEYCHES de la Compagnie de SAINT GOBAIN |