Fleur
de trempe
Le procédé de trempe thermique introduit des
zones de contraintes différentes dans le verre (créées
par les buses de soufflage du caisson de trempe). Ces zones
de contraintes produisent un effet de bi-réfringence
dans le verre.
Quand le verre trempé est observé en lumière
polarisée, les aires de contraintes apparaissent sous
forme de zones colorées appelées fréquemment
"peau de léopard" ou "fleur de trempe".
La lumière polarisée est présente dans
la lumière du jour. L'importance de lumière
polarisée dépend du temps ou de l'angle d'ensoleillement.
L'effet bi-réfringence est plus important quand le
verre trempé est examiné sous un angle incident
faible ou à travers un verre polarisé.
C'est un phénomène inhérent à
la trempe thermique et ne peut en aucun cas être interprété
comme un défaut.
Irisation
(Attaque chimique du verre)
En attente de son exploitation, de son utilisation
ou de sa pose, le verre doit être stocké dans
des conditions particulières pour éviter les
dégradations dues à l'attaque chimique de l'eau.
Cette impression peut être provoquée par la
chute d'eau sur le vitrage empilé ou par condensation,
par variation hygrométrique de l'air liée aux
variations de température (variations de températures
diurne et nocturne, dans un bâtiment non chauffé).
L'eau, comme le verre, contient des éléments
alcalins et acides qui vont réagir si le contact se
prolonge. Les éléments acides de l'eau libèrent
le sodium du verre (alcalin) lorsque la concentration est
suffisante. Ce dernier attaque la silice. Après évaporation
de l'eau, on observe un léger voile (toile d'araignée)
: dépôt blanchâtre constitué de
silicate de soude. Avec le temps, ce voile s'épaissit
jusqu'à collage des deux feuilles de verre.
Si l'adhérence du dépôt est faible,
un nettoyage de sa surface avec l'oxyde de cérium peut
effacer la légère "irisation".
Si l'attaque est profonde, l'impression devient indélébile
: seul un polissage avec abrasifs peut résoudre le
problème (opération coûteuse). Le remplacement
du verre est le plus souvent conseillé.
Pour éviter ces désagréments, il est
recommandé :
1 – d'insérer des déshydratants lors
des transports maritimes
2 – de retirer le verre de l'emballage dès réception
en container
3 – de laver et sécher les vitrages si des traces
d'humidité apparaissent
4 - de prévoir des magasins de stockage couverts,
clos, secs et aérés. En saison froide, garder
une température minimale de 10° C. En saison chaude,
maintenir un taux hygrométrique inférieur à
70 %. Ne pas hésiter à ventiler par beau temps.
Franges
colorées (franges de Brewster)
Un double vitrage comporte toujours quatre interfaces verre-air.
Si ces surfaces sont de très bonne qualité (très
planes et d' épaisseur uniforme), les différentes
composantes de la lumière blanche réfléchie
(colorées en fonction de la longueur d'onde) peuvent
se superposer (interférer) et faire apparaître,
sous la lumière naturelle, un ensemble de franges colorées
que nous pouvons observer tant par transparence que par réflexion.
Ce phénomène optique n'apparaît que sous
certaines conditions d'éclairage, de température
et de pression quand les épaisseurs des verres répondent
à des tolérances extrêmement faibles et
quand ceux-ci sont quasiment parallèles.
A la suite des variations de pression de l'air intérieur
du double vitrage, les verres peuvent prendre une forme convexe
ou concave qui engendre un déséquilibre du parallélisme
variable dans le temps. En sollicitant un des verres par une
légère pression, celui sur lequel est exercée
la sollicitation se déformera davantage que l'autre
et les franges d'interférence se déplaceront.
Un vitrage recouvert d'une fine couche ayant une épaisseur
du même ordre de grandeur que la longueur d'onde de
la lumière peut également faire l'objet d'un
phénomène d'interférence. La présence
d'agents tensioactifs (produits de nettoyage par exemple)
en est un exemple marquant. Un phénomène tout
à fait comparable peut être observé lorsqu'un
film d'huile flotte sur l'eau.
Pour les doubles vitrages, l'apparition des franges d'interférence
peut être limitée par l'utilisation de verres
d'épaisseurs nominales différentes.
Le phénomène d'interférence n'est
dû qu'à la très haute qualité des
verres et aux légères variations de parallélisme
dépendant des conditions climatiques. Il ne peut pas
être considéré comme un défaut.
Anneaux
de Newton
Quand la variation d'épaisseur de la lame d'air d'un
vitrage isolant est égale à la demi-longueur
d'onde de la lumière on observe, par réflexion
ou transmission, un système d'anneaux à centre
sombre dits "anneaux de Newton".
Ce phénomène se constate plus particulièrement
par ciel couvert, par temps froid et quand la pression atmosphérique
du moment est plus élevée que la pression atmosphérique
à l'assemblage du vitrage isolant.
Il est particulièrement visible quand les deux verres
arrivent à se toucher.
Dans ce dernier cas les anneaux de Newton sont considérés
comme résultant d'un défaut de fabrication.
Déformations
des images en réflexion
Une surface vitrée placée devant un fond sombre,
qu' elle soit revêtue ou non d'une couche réfléchissante,
fait effet de miroir.Dans certains cas nous constatons des
déformations d'image réfléchie. Ces déformations
sont d'autant plus gênantes que le verre est plus réfléchissant.
Lors de la fabrication du vitrage isolant l'air (ou le gaz)
est emprisonné entre les feuilles de verre à
la température et à la pression atmosphérique
de l'atelier. A ce moment là, les pressions internes
et externes sont en équilibre et, en réflexion,
nous observons des images régulières.
Sous certaines conditions nous pouvons observer autant d'images,
données par des miroirs séparés, qu'il
y a de verres.
La pression de l'air peut se modifier sous l'effet des variations
de température ambiante, des variations d'ensoleillement
qui l'échauffent et de la variation d'altitude entre
le lieu de pose et le lieu de fabrication.
Il résulte de cette surpression ou de cette contraction
une déformation des verres, qui, de plans, deviennent
convexes ou concaves. Les images réfléchies
sont alors déformées.
Pour limiter cet effet, les vitrages isolants pourront être
pré-conditionnés à la pression du lieu
de pose quand l'écart d'altitude entre ce dernier et
le lieu de fabrication est important.
Pour diminuer la déformation des images, lors d'une
observation extérieure de l'immeuble, nous pouvons,
sous certaines conditions, assembler le vitrage isolant avec
un verre extérieur plus épais que le verre intérieur.
Ce phénomène de déformations
d'images est inhérent au système du vitrage
isolant. Il dépend du climat extérieur variable
et ne peut pas être considéré comme un
défaut.
La mise en oeuvre du vitrage isolant peut également
engendrer des déformations d'image en réflexion.
C'est le cas le plus fréquent quand le châssis
n'est pas coplanaire ou lors de l'utilisation de système
d'étanchéité à serrage .
Néanmoins, si nous respectons les prescriptions de
pose, le risque de déformations est réduit au
minimum.
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