On
constate parfois des casses aléatoires et différées
du verre. Par mesure de facilité on a souvent attribué
ces casses à de minuscules inclusions de Sulfure de
Nickel pour lesquelles il n’a rien à voir.
Il n’en reste pas moins vrai que le Sulfure de Nickel
existe et est dangereux dans le verre trempé.
De nombreuses études ont été effectuées
dans les années 1970, qui ont conduit à des
conclusions maintenant assez généralement admises,
même s’il reste des incertitudes dans les détails.
Le sulfure de nickel ne se forme que dans la zone de fusion
du four; il faut pour cela être en milieu réducteur.
Il se forme à partir de Soufre et de Nickel pouvant
avoir plusieurs origine :
• Nickel
- Combustible
- Waterjacket
- thermocouples...
• Soufre
- sulfates
- pyrite
• Sulfure de nickel
déjà présent dans les matières
premières
• Le sulfure de Nickel
Le diagramme de phases des combinaisons de Nickel et de Soufre
est complexe.
Les inclusions contiennent souvent plusieurs formes cristallines,
mais nous sommes plus particulièrement sensibilisés
aux formes NiS, Ni1-x S, Ni7S6.
• Les casses spontanées différées
Au cours de la production du verre
de base la température de transition du NiS est franchie
lentement au refroidissement lors de la recuisson. A la température
ambiante le NiS se retrouve sous sa forme .
Lors de l’opération de trempe du verre, le réchauffage
de celui-ci transforme tout le NIS de sa forme β
stable à basse température en forme
stable à haute température.
Les variations de volume et les différences de coefficients
de dilatation entre le Nis et le verre vont générer
des microfissures autour de l’inclusion qui peuvent
dans certains cas provoquer des casses du verre trempé
après livraison .
Si l’inclusion se trouve dans la zone en extension,
la propagation de la casse sera favorisée. Par contre
les inclusions situées dans les zones en compression,
près des faces, ne sont pas dangereuses.
• Identification d’une casse par inclusion
de Sulfure de Nickel
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La forme de la fragmentation d’un
volume trempé est caractéristique. Au point
de départ de la casse, les fragments ont sensiblement
la forme d’un 8 formés par
deux morceaux (pentagone ou hexagone) ayant un coté
commun au milieu duquel se trouve l’inclusion.
Des noms divers ont été donnés
a cette figure de casse.
On parle de « cat eyes », lemniscate de
Bernoulli, ovale de Cassini ou tout simplement de papillon
(butterfly).
Le sulfure de nickel provoque une casse en forme de
8, mais la réciproque n’est
pas vraie.
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• Comment éliminer les risque de casse
chez l’usager ?
- identifier et éliminer les sources d’inclusions
- éviter la formation de sulfure de Nickel
- provoquer la casse des verres trempés dangereux avant
livraison
Méthode destructive : le « Heat Soak »
• Le traitement de « Heat Soak »
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Le Heat Soak consiste à
chauffer le verre dans une étuve à la température
qui accélère la transformation du Nis
en Ni
sans détremper le verre.
La température optimum est voisine de 290 °C.
La durée du traitement dépend du degré
de réduction du risque choisi, de l’épaisseur
du verre et de la masse de verre traité dans
l’étuve (pour que l’inclusion soit
effectivement à une température de 290
°C).
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- Exemples de temps de traitement
Température
de traitement (*) |
Temps
de traitement |
Quantité
d’inclusions
éliminées |
290 °C |
1 h
2 h
70 h |
95 %
99 %
100 % |
280
°C |
2
h |
90
% |
250 °C |
3 h |
75 à 80 % |
(*) température de l’inclusion
- Exemples de cycles thermiques
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