Une
formidable course aux records
Le 25 mai 1961, le perchiste américain Davies bat à
Modesto, en Californie, le record du monde en franchissant
la barre à 4,83 mètres. Il vient d'améliorer
encore la performance athlétique, mais surtout de déclencher
une formidable course aux records grâce à la
perche de l'avenir, en fibre de verre. Après s'être
initiés au bambou puis à la perche métallique,
les athlètes du monde entier vont devoir apprendre
à utiliser la flexion de leur nouvelle perche pour
sauter la barre.
Jusque-là, les scores plafonnaient ; ils explosent.
Mais s'ils ont ravi à Davies la "une" des
journaux sportifs, c'est grâce à cette même
perche, réalisée en fibre de verre.
Depuis, les fibres de verre n'ont plus quitté les
podiums olympiques. Seconde grande discipline à en
découvrir les avantages : le ski. En 1966, c'est grâce…
à son talent et à ses skis en fibre de verre,
souples, légers et résistants, que l'équipe
française conduite par Jean-Claude Killy et Marielle
Goitschell remporte les Championnats du monde, puis, deux
ans plus tard, les médailles des Jeux olympiques. Un
encouragement pour d'autres disciplines, comme le golf, le
surf, le tir à l'arc ou le lancer du javelot.
Mais c'est le succès croissant du tennis qui marque
une nouvelle étape dans la carrière sportive
de la fibre de verre. Afin d'alléger la raquette, d'en
améliorer la résistance mécanique et
de diminuer les vibrations de cadre, des fabricants cherchent
aujourd'hui des matériaux nouveaux pour remplacer le
bois ou le métal. Fibre de verre ? Certainement, et
cela sans qu'elle fasse brutalement "flamber" les
prix d'un accessoire devenu très populaire…
Un atout que l'on retrouve l'été au fil des
vagues : les planches à voile, toujours plus légères
également, se déclinent désormais en
des variantes infinies, selon le véliplanchiste et
ses velléités aquatiques…
Toujours une souplesse et un sur mesure possibles grâce
aux méthodes même de fabrication des équipements
sportifs en composite fibre de verre.
Au
service de l'industrie
Seule ou associée à des résines, la fibre
de verre apporte à divers secteurs industriels, en
particulier à l'agro-alimentaire et à l'industrie
chimique, ses qualités de robustesse et de légèreté
à la fois, sa bonne tenue à la corrosion et
sa parfaite neutralité au contact des produits alimentaires.
Une dernière qualité enfin, qui permet un contrôle
aisé : sa translucidité. Des cuves de stockage
du vin aux silos gigantesques pour la conservation des céréales
au lendemain des moissons, la fibre de verre permet de réaliser
d'un seul tenant des éléments complexes de stockage.
Pour des produits aussi délicats que les produits
laitiers, ou pour les plus corrosifs, comme la chaux ou les
acides, ces stations répondent à des contraintes
thermiques, mécaniques ou chimiques extrêmement
sévères.
Parmi les grands utilisateurs, l'industrie du sucre ou du
papier, les minotiers et les fabricants de fromages, les producteurs
de lessives en poudre et les agences de bassin pour leurs
stations d'épuration et de traitement des eaux.
Il existe en outre toute une gamme -moins spectaculaire-
d'équipements industriels en composite fibre de verre,
de la cheminée d'usine au chariot de manutention, des
tuyaux de rejet des eaux usées aux éléments
de ventilation. Leur fabrication tient souvent de l'exploit
: dans le cas d'une cheminée d'usine ou d'un silo à
grains, il s'agit parfois d'obtenir par la méthode
industrielle de centrifugation des éléments
monoblocs de plus de 4 mètres de diamètre !
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