Rencontre
avec l'électronique
Rappelons que les professionnels de l'électricité
cherchaient un isolant d'aussi faible épaisseur que possible,
qui ne vieillisse pas sous l'effet de la chaleur et qui puisse
résister à des températures de 180 °C
ainsi qu'à des surcharges de puissance momentanées
(isolant classe 4)… Cet isolant, ils le trouvèrent
avec le verre, pour enrober fils et câbles, servir de
support et armer des tubes en plastique.
La fibre de verre s'est ainsi installée au cœur
des locomotives électriques de la SNCF, au sommet des
relais de télévision, le long des chemins de
câbles ou dans les perches de sécurité.
Aujourd'hui, c'est la rencontre avec l'électronique
: support des circuits imprimés produits par millions
de mètres carrés ou composante d'une platine
d'ordinateur, elle s'est parfaitement adaptée aux besoins
très pointus de l'électronique et de l'informatique.
Dans
le vent et le soleil
On la trouve au cœur des expériences actuelles
d'éoliennes mues par la force du vent et des capteurs
solaires. C'est en effet les composites fibre de verre qui
semblent le mieux correspondre aux exigences de légèreté
et de résistance des pales de rotor qui entraînent
la génératrice d'énergie électrique.
Dans le cas de l'énergie solaire, la fibre de verre,
résistante à la chaleur, est un support privilégié
des cellules qui transformeront les rayons de soleil en une
puissance énergétique constamment renouvelable.
En renfort des plaques polyester, elle permet la réalisation
de véritables toitures solaires qui enveloppent et
canalisent les flux d'air chaud, grâce à l'effet
de serre.
De
la petite lampe du four aux enseignes lumineuses
Nous profitons à chaque instant de cette vertu d'isolant
électrique de la fibre de verre. A la maison et dans
la rue…
Au fond du four, une lumière éclaire le rôti…
Pour protéger la lampe soumise à de très
hautes températures et à des projections de
graisse, il a fallu renforcer la douille avec des fibres de
verre et assurer son étanchéité…
Dehors, une petite pluie fine tombe en même temps que
la nuit : des panneaux lumineux indiquent heureusement le
nom d'une localité ou l'enseigne d'une boutique. Translucidité
et étanchéité sont de rigueur : dans
le plastique, c'est encore la fibre de verre qui assure la
sécurité.
Le
TGV, nez au vent
Paris-Lyon en deux heures… Paris-Lyon à 250 km/h…
Paris-Lyon en TGV. "Nez" au vent, le train à
grande vitesse franchit les 390 km qui séparent la
gare parisienne de celle de La Part-Dieu grâce à
des centaines d'innovations technologiques extraordinaires,
dont les boggies allégés de deux tonnes chacun,
un système de freinage d'urgence automatique et un
captage exceptionnel du courant en pleine vitesse.
Et c'est pour améliorer encore son aérodynamisme
que le TGV s'est choisi ce "nez" en composite fibre
de verre. Le matériau a été adopté
pour sa légèreté, bien entendu, mais
aussi pour sa liberté qu'il offrait au concepteur.
Car cette forme, longue, étroite, profonde, n'aurait
pas pu être obtenue par les procédés d'emboutissage
traditionnels à la tôle. Problèmes techniques
et outillage onéreux ont pu être évités
grâce à ce composite fibre de verre et au moulage,
beaucoup plus souple.
Mais l'emploi de la fibre de verre ne se limite pas à
ce "nez". En effet, visible ou invisible, la fibre
de verre est présente partout, sous forme de pièces
variées. Citons les principales :
- carénage avant et pavillon des cabines de conduites,
- toit et sous-plafond de la motrice,
- carénage de toiture intermédiaire et carénage
de toiture extrême avant (c'est ainsi que la SNCF désigne
les capotages de protection du pantographe et du troisième
phare),
- encadrements de baies, moulés en grande série
par compression à chaud,
- tablettes de sièges.
D'autres pièces sont moins connues ou moins visibles
: volets de portes d'accès, habillages des toilettes,
supports et capotages d'équipements électriques
et d'appareillages divers.
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