Le verre
est généralement considéré comme
matériau de référence sur le plan chimique
par rapport aux matières conditionnées. En effet,
sa structure bloque ses éléments constituants,
il est dit « inerte ». C’est la raison de
son utilisation pour stocker par exemple les résidus
des centrales nucléaires. De plus, les très
faibles migrations superficielles observées avec les
verres de type emballage en contact avec une solution aqueuse
ne sont pas toxiques. Par contre, le verre n’est pas
adapté au stockage des produits basiques ainsi qu’à
certaines substances du types acide flourhydriques.
Avec les produits agroalimentaires, les migrations sont encore
plus faibles et souvent même du niveau, ou inférieure,
aux détections limites des méthodes d’analyses
normalisées.
Afin d’être encore plus performant, notamment
face à la corrosion superficielle aqueuse, les verriers
intègrent dans la composition verrières des
éléments chimiques renforçant le réseau
siliceux et donc la « durabilité » du verre
d’emballage silicosodocalcique. Pour les verres d’usage
pharmacopée française prévoit quatre
types de verre :
• type I : verre « neutre »
dans la masse
• type II : verre neutre en surface
• type III : silicosodocalcique normal
(type verre d’emballage)
• type IV : verre silicosodocalcique
à teneur élevé en élément
alcalins (lithium ou sodium principalement). Ces verres de
type IV ne conviennent pas au domaine pharmaceutique.
Le verre de type I et II sont dits « neutres »
car il doivent être sans influence sur le pH des liquides
en contact. Des tests normalisés permettent de le vérifier.
Les verre de type I, neutres dans la masse, sont caractérisés
par une teneur élevée en oxyde de bore et en
alumine :
• SiO2 : 70 à 75% ;
• B2O3 : 7 à 12% ;
• Al2O3 : 5 à 9% ;
• Na2O + K2O : moins de 12% ;
• Autres constituant (CaO ; MgO, BaO, ZnO) : moins de
8%.
Ces verres sont donc des aluminoborosilicates, de fusion de
plus difficile et délicate que les verres silicosodocalciques.
Le coefficient de dilatation de ces verres est relativement
faible (=50
à 75x10-7 cm/°C) d’où notamment leur
utilisation dans les as où une forte résistance
au choc thermique est nécessaire (cas des biberons
par exemple)
Les verres de type II sont des verres de types silicosodocalcique
traité en surface avec de l’anhydride sulfureux,
de l’anhydride sulfurique ou du sulfate d’ammonium.
La surface interne est alors neutralisée afin de la
protéger contre toute attaque hydrolytique. Le sulfate
de sodium blanchâtre formé en surface est facilement
éliminé par lavage à l’eau avant
le conditionnement.
|