Les exigences
croissantes en matière de qualité et l’augmentation
des cadences de fabrication, jointes à une nécessaire
conservation de la productivité à ce stade de
la production, ont obligé les verriers à mettre
en place des contrôles automatiques en ligne (Le choix
manuel est encore souvent réalisé pour flaconnage
de luxe).
Les machines utilisées sont des machines optoélectroniques
: elles permettent les contrôles dimensionnels et la
détection des fissures et des défauts d’aspect.
En série on trouve maintenant sur une ligne de fabrication
:
• un contrôle dimensionnel de
bague ;
• un simulateur de contrainte qui élimine les
bouteilles fragiles ;
• une détection des défauts,
d’épaisseur, d’ovalisation, des fissures
;
• un contrôle d’aspect pour éliminer
salissures, grains, bouillons ;
• une lecture des numéros de moules pour relier
les défauts aux moules responsables.
Ces machines peuvent être reliées
à un processeur permettant de traiter ces informations
à des fins de conduite de fabrication.
Ces contrôles automatiques en ligne, qui éliminent
les articles présentant des défauts, sont doublés
par les contrôles statistiques avant stockage et expédition
des articles pour répondre au cahier des charges fixé
en partenariat avec le client.
Les défauts sont critiques, majeurs, ou mineurs :
• un défaut critique entraîne
le refus du lot considéré (aiguille de verre,
trapèze, ailette, bague ébréchée)
;
• un défaut majeur est celui
qui provoque une défaillance ou réduit la possibilité
d’utilisation chez le client (glaçures, fissures,
déformation, mauvais débouchage) ;
• un défaut mineur nuit à
l’aspect (grain, bouillons).Des défauts mineurs
de grandes tailles peuvent être classés en défauts
majeurs.
Certains défauts mineurs acceptables sur des produits
de grande série (bière, vin) peuvent être
classés majeurs sur des articles autres (ex : flaconnage,
marché cognac...).
Le contrôle qualité est d’une grande utilité,
aussi bien pour le client que pour le fournisseur, car il
permet de vérifier que les produits sont conformes
aux spécifications du client d’une part et révèle
les dérives du procédé de fabrication
d’autre part.
Depuis une dizaine d’années la notion de qualité
a considérablement évoluée. Aujourd’hui
la qualité d’un produit recouvre l’ensemble
de ses caractéristiques qui le rendent apte à
l’usage auquel il est destiné. Elle est donc
définie et imposée par le client à travers
un « cahier des charges » relatif à un
article donné, accepté par le fournisseur.
Le cahier des charges facilite les relations entre le fournisseur
et le client et résulte d’une négociation
entre les deux parties. Sur le plan technique, il définit
de façon précise, les caractéristiques
qualitatives du produit concerné.
Outre les généralités comme
• sa validité, sa mise à jour au fur
et à mesure des modifications, ses limites d’utilisation,
il prend en compte, pour une bouteille par exemple :
• le type de bouteille et son usage ;
• les caractéristiques dimensionnelles et les
performances mécaniques ;
• la définition des défauts et les niveaux
de qualité acceptables ;
• la teinte et le traitement de surface ;
• la définition du lot et de l’unité
de livraison, et les contrôles de réception ;
• le règlement de non conformité et celui
des litiges.
Le fournisseur se doit, pour permettre de fabriquer des produits
de qualité, de maîtriser son procédé
et d’en apporter la garantie à son client. C’est
en partie cette notion qui donnera naissance à l’Assurance
Qualité et aux différentes Certifications
ISO 9000 qui concrétisent l’évolution
de la recherche et de la maîtrise de la qualité
de ces dernières années, à tous les stades
de la production, en partenariat avec les
fournisseurs et les clients.
La qualité, réponse positive aux exigences
du client, est aujourd’hui, avec le service offert,
un atout important dans la passation et la poursuite des marchés.
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