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Colin Reid
L’artiste est connu dans le monde entier, ses œuvres
sont présentes dans plus de 30 musées internationaux,
mais ses apparitions sont rares, en France, sauf aux Verriales
qu’organise chaque été Serge Lechaczynski
dans sa Galerie Internationale du Verre, à Biot. La
création de cet artiste britannique s’opère
souvent à grande échelle, au niveau de la commande
publique. À ce titre, en 1999, il réalise la
sculpture monumentale « Bamboo Scroll » installée
dans une grande bibliothèque de Shangaï (la cinquième
au Monde). Mais ses sculptures de verre procèdent d’une
quête plus intime que Colin Reid mène depuis
les premiers temps de son travail. « Mon œuvre
en verre, dit-il, est toujours issue d’autres milieux.
Dès le début, quand les moules en plâtre
faits dans les morceaux de bois me fournissaient une riche
source de textures naturelles, je me suis de nouveau tourné
vers la nature pour mon inspiration. Je me sers de la forme,
je la modifie, utilisant aussi le verre moulé pour
suggérer la matière originelle. »
Son attirance pour les matériaux qu’il marie
au verre s’est portée successivement sur le bronze,
le cuivre, puis le basalte, à la suite d’une
invitation de résidence en Nouvelle-Zélande,
à Auckland, ville bâtie sur cette lave cristalline.
Il aime aussi le bois dans son état brut, voire «
historique » ou anecdotique, fier d’avoir utilisé
un morceau de palissage tiré d’un manoir élisabéthain
proche de Stratford sur Avon, patrie de Shakespeare. Cet art
de « récup » atteint son extrême
quand la matière, elle-même, disparaît
pour devenir moule ou empreinte et demeurer en mémoire
à la surface frissonnante du verre. Un verre blanc
ou bleuté marqué, comme un repère, d’une
alvéole à la feuille d’or.
Colette Save. Courtesy Verre & Création.
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