Artistes
Maibritt Jönsson est née en 1956 à
Lyngby, Danemark.
Pete Hunner est né en 1954 au Kansas, USA.
Vivent et travaillent sur l’île de Bornholm
au Danemark.
Contact
Jönsson & Hunner ApS
Maibritt Jönsson + Pete Hunner
Melstedvej 47, DK-3760 Gudhjem, Bornholm, Danemark.
Tél : 00 45 5648 5641
http://www.jonssonhunner.com
http://www.balticseaglass.com
Activité
Sculpture
Installations
Technique favorite
Verre soufflé
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Galerie
photos
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Souffles
Baltiques
Formés à l’École d’arts appliqués
de Copenhague au Danemark dans les années 70, Maibritt
Jönsson et Pete Hunner ont étudié le verre,
la céramique et le design avant de s’établir
à Bornholm. Surnommée « la perle de la
Baltique », cette île danoise au large de la Suède
constitue une référence historique pour le verre.
Passé présent
Bornholm accueille la production de verre à partir
du XIXe siècle. À l’époque, la
fabrication de bouteilles de liqueur Cherry Herring est une
première expérience de verrerie dans un pays
pauvre en ressources naturelles et importateur de verre depuis
au moins 700 ans avant J-C. Après l’exposition
universelle de 1925, de nombreux artistes marquent leur intérêt
pour le design d’objets. L’un d’entre eux,
Orla Juul Nielsen, est originaire de Bornholm et considéré
comme l’âme de l’île. Ancien potier
de la manufacture de Horj’s, il est l’un des fondateurs
de l’École de design du Danemark et a contribué
à faire connaître le style scandinave dans les
arts décoratifs. En 1977, le premier atelier contemporain
de Bornholm est pionnier dans la création de pièces
uniques. De renommée mondiale, il encourage l’installation
de nombreux artistes internationaux venus travailler sur l’île.
Maibritt Jönsson et Pete Hunner font partie des créateurs
de verre qui entretiennent depuis lors, la réputation
de cette région du Danemark.
Prologue et perspectives
Dans un local exigu, Pete commence à souffler des verres
et des carafes dans les années 70, avant de retrouver
Maibritt et de fonder leur entreprise aujourd’hui nommée
Baltic Sea Glass. Ils exposent leurs objets dans une petite
serre, puis s’installent dans un grand espace avec vue
panoramique sur la mer et acquièrent une liberté
créative. Un bénéfice pour le corps et
l’esprit : ils peuvent exécuter de grands mouvements
de bras et leur création s’en trouve métamorphosée.
L’environnement influant sur leurs pièces, ils
placent la lumière au cœur de leur œuvre.
Leurs sculptures semblent émerger des flots pour traduire
le jeu de cache-cache du soleil entre les nuages, elles reprennent
les nuances d’un ciel flamboyant ou l’accumulation
des graines d’un épi de maïs… Maibritt
Jönsson et Pete Hunner envisagent le verre comme un élément
mouvant et vivant : « Nous travaillons avec des fluides,
expliquent-ils. C’est seulement en phase finale que
nous permettons à l’objet de se solidifier et
de prendre une forme glacée ». Gelées,
saisies dans l’instant, leurs sculptures sont destinées
à jouer avec l’espace dans lequel elles se trouvent.
« Tout objet soufflé dans du verre clair et incolore
devrait en théorie être invisible, précisent
les artistes. Pourtant, nous pouvons observer sur sa surface
interne et externe, le reflet de la source lumineuse qui l’éclaire
ou celui de l’obscurité qui l’entoure.
Quand l’observateur ou la sculpture se déplace,
le verre semble s’animer, comme si la matière
redevenait fluide ».
Imperturbables chercheurs en verre depuis une vingtaine d’année,
Maibritt Jönsson et Pete Hunner se laissent aller au
rythme de la découverte, sans précipitation,
le résultat d’une éducation artistique
classique mûrie à chaque pièce. «
Nous avons grandi dans la tradition nordique des objets de
formes simples et fonctionnelles, suivi un chemin discipliné
pour atteindre l’âme profonde du matériau,
déclarent Maibritt et Peter. Ce que l’on apprend
à l’école n’est que le début
d’un processus. L’essence du verre ne s’appréhende
qu’avec l’expérience, le vécu. Nous
nous autorisons aujourd’hui à repousser les limites
constitutives de la matière, sans jamais savoir ou
cela va nous mener, mais en respectant la nature du verre
et ses racines ».
Source : VERRE, volume 10, N°9. Août 2004.
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