Artiste,
designer
Née en 1963.
Vit et travaille en région parisienne.
Œuvres uniques, édition.
Contact
92 Q, avenue Albert Petit, 92220 Bagneux.
Tél : 01 46 64 52 20.
Techniques favorites
Verre soufflé à la canne, techniques
diverses
|
Galerie
photos
Séries uniques
Ghislène Jolivet a obtenu son CAP de verrier à
la main au CERFAV, en 1996.
« Ma formation de deux ans à Vannes-le-Châtel
m’a permis d’apprendre la technique avec Allain
Guillot et la sobriété des formes aux côtés
de Martine Durand-Gasselin ». Cas rare, Ghislène
a réussi à s’introduire dans le milieu
peu perméable de Murano, dans les ateliers d’Orlando
Zennaro et Cesare Toffolo. « Cela n’aurait pu
arriver sans l’École et mes relations. On n’y
entre en effet pas si facilement, surtout quand on est une
femme ! J’ai passé trois mois à Venise,
dans des ateliers différents, cela permet de maîtriser
la légèreté et la simplicité des
formes épurées au maximum. Un apport énorme.
Il existe heureusement en France, une solidarité des
verriers confirmés et jeunes débutants. Mais
cela est peut-être encore moins marqué que dans
d’autres pays comme l’Italie ». Les pièces
de Ghislène révèlent toutes les nuances
de sa formation. Un Diplôme de dessinateur en Arts appliqués
Verrerie-Cristallerie en 1982, un BTS d’esthétique
industrielle en 1991. Graphiste, designer, elle fut également
peintre-décorateur du spectacle avant d’obtenir
une formation (subventionnée) à la plate-forme
de Vannes-le-Châtel. « Tout m’a servi, dit-elle.
En approchant les différentes techniques, j’ai
pris le goût de les mélanger et d’en découvrir
d’autres. Mais un jour ou l’autre, il faut arrêter
de collectionner les formations et traduire ce que l’on
a dans la tête ». Dans son atelier de Bagneux,
Ghislène dessine les formes et développe la
ligne de ses objets uniques en verre soufflé. Flacons
et carafes, aux bouchons soignés, sont parfois encore
travaillés en Italie dans de petits ateliers. «
Ma production est à double face : des pièces
à l’unité qui réclament des techniques
complexes et d’autres, réalisées en petites
éditions par moulage et soufflage, destinées
aux arts de la table ». Distinguée et récompensée
en 2001, lors du Prix Lilliane Bettencourt pour son œuvre
« Marquise », une partie de ses créations
sont diffusées dans les boutiques et galeries parisiennes,
et Ghislène est intéressée par l’édition.
En 2006, la firme vénitienne Salviati (une marque d’Arc
International) l’invite à concevoir plusieurs
séries de bols. Un contenant basique, que Ghislène
a décliné sur croquis, en s’inspirant
de toutes les techniques vénitiennes utilisées
dans les fornaci de Murano. La créatrice a proposé
plusieurs versions de bols à Salviati, qui en a déjà
retenu et édité trois : « Vertigo »,
« Pop », et « Spin ». Le début
d’une nouvelle génération d’objets.
Claire Gaillard.
|