Thermoformage et bombage
Le Thermoformage est une technique idéale pour les
débutants qui cherchent à découvrir le
verre puisqu’il ne nécessite qu’un four
et permet d’infinies possibilités créatives
de surface.
Procédé antique, il a été remis
au goût du jour dans les années 90 par Véronique
Monod.
Martine & Jacki Perrin sont actuellement les représentants
les plus actifs du thermoformage. En incorporant de multiples
éléments de couleur dans leurs plaques, ils
ont séduit les architectes (Collège Jean Zay
à Feignies, Maison du Verre de Puy-Guillaume etc.).
Ils sont allés plus loin lors d’une résidence-exposition
à l’atelier de Sars-Poteries (en 2002) développant
le « Pizzicato », chevauchement de petits carrés
de verre afin de former un tissu de verre (voir fusing).
Récemment, Jean-Pierre Umbdenstock, connu pour sa dextérité
en soufflage, s’est laissé conquérir par
le thermoformage pour une résidence-exposition à
Sars-Poteries (2003). Allant jusqu’aux limites de cette
technique, il a utilisé la grande taille des fours
de l’atelier pour créer des voiles de 1,10 m
de haut d’une seule pièce.
Signalons également le lustre gigantesque du Palais
des Beaux-Arts de Lille et ses 263 m2 de petites
tuiles de verre multicolores. Son auteur, le designer Gaetano
Pescea a conçu et réalisé le prototype
de ces tuiles au Cirva de Marseille. Elles ont été
fabriquées par la miroiterie DICHAMP techniverrier
(4 Villa Novello BP 2059 10011 TROYES).
Plus simple, le bombage est également utilisé
par de nombreux artistes. Le maître incontesté
en est Patrick Desserme, qui dirige un atelier parisien consacré
au bombage depuis plusieurs générations.
Desserme a collaboré avec de nombreux artistes et designers
: Patrick Nadeau, Marco de Gueltzl etc. Il compte de nombreux
chantiers de restauration à son actif.
Mode
d’emploi
Le thermoformage consiste à ramollir une plaque de
verre plate dans un four.
De nombreuses combinaisons sont possibles : incorporation
de couleurs ou d’éléments solides, émaillage,
empreintes données par un moule en fibre céramique
préalablement sculpté.
Le verre est cuit jusqu’aux environs de 900° puis
baissé à 600°. Suit un long moment de recuisson
et de refroidissement.
Un
peu d’histoire
Dans l’Antiquité, ce procédé était
utilisé pour la fabrication de vaisselle, notamment
vases et bols.
Dans les années 30, de grands décorateurs l’ont
remis à l’honneur dans les paquebots avant que
les artistes contemporains ne viennent l’utiliser pour
des sculptures qui peuvent aisément gagner le monumental
par assemblage ou collage.
Galerie
photos
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