Un grand
nombre d'objets en verre sortent du four de recuisson terminés
et prêts à l'utilisation. Cependant le verre
obtenu n'est dans certains cas qu'un demi-produit qui devra
être façonné ou transformé avant
de devenir utilisable par le consommateur.
Parmi les transformations les plus usuelles, on peut citer
:
- la décoration de la verrerie à la main (gravure,
taille, peinture sur verre, dorure)
- la transformation du verre plat (cf 4.5.1)
- la fabrication des lampes électriques à partir
d'ampoules ou de tubes de verre,
- la fabrication de la verrerie de laboratoire basée
essentiellement sur l'utilisation de tubes en verre que l'on
déforme après les avoir chauffés au chalumeau
pour leur donner les formes les plus variées en fonction
des besoins particuliers de chaque utilisateur,
- la fabrication des thermomètres industriels et médicaux,
des seringues, des ampoules pharmaceutiques, des bouteilles
isolantes et de nombreux articles de verrerie industrielle
dont le tube de verre est également la matière
première essentielle,
- la fabrication des verres d'optique et de lunetterie à
partir d'ébauches moulées à chaud auxquelles
un façonnage d'usure mécanique donne ensuite
leur forme définitive,
- la présentation des fibres de verre :
- les fibres courtes sont essentiellement employées
sous forme de panneaux, matelas, rubans ou mèches pour
l'isolation thermique ou acoustique des bâtiments,
- les fibres longues, le plus souvent tissées, servent
soit pour l'isolation de matériel électromécanique,
soit dans la décoration des bâtiments collectifs
parce qu'elles sont ininflammables et incombustibles, soit
pour constituer des complexes verre-résine dans lesquels
elles augmentent considérablement la résistance
mécanique des plastiques auxquels elles sont associées
(coques de bateaux, carrosseries d'automobiles, nez d'avions,
ou de fusées spatiales, récipients et carters
de toutes sortes, etc...)
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La transformation
du verre plat |
A partir du verre flotté que l'on transforme, on produit
des verres ayant des fonctions spécifiques : isolations
thermique ou acoustique, contrôle de l'ensoleillement,
résistance mécanique, sécurité,
décoration.
La
trempe
La résistance mécanique du verre est principalement
fonction de la qualité de sa surface. Cette résistance
mécanique peut être
améliorée par la trempe qui met en compression
les couches superficielles et confère ainsi aux articles
une bonne résistance à la flexion, aux chocs,
et aux contraintes thermiques.
Les
traitements de surface
Les traitements de surface des feuilles de verre qui sont
réalisés avant ou après le passage dans
l'étenderie ont pour objet principal d'influer sur
la réflexion ou la transmission de la lumière.
• Les vitrages à couches
On distingue les verres clairs à couches anti-reflets,
pour les glaces de magasin et la protection des tableaux,
les verres à couches réflechissant la lumière,
pour la décoration et la protection solaire, et les
verres à couches peu émissives, pour l'isolation
thermique, limitant la dissipation par rayonnement de la chaleur
vers l'extérieur.
Se sont également développés, les pare
brises chauffants pour un dégivrage rapide : le verre
est revêtu d'une couche transparente (oxyde d'indium
et étain) qui conduit la chaleur.
• Argenture pour la fabrication des miroirs
Le miroir est composé d'une feuille de verre, d'une
couche d'argent, de cuivre et des couches de vernis protecteur.
Le
feuilleté
Le verre feuilleté est un verre sandwich composé
de deux ou plusieurs feuilles de verre reliées entre
elles par des couches de butyral de polyvinyle (PVB) ou dans
certains cas de couches de résine. La composition verre/PVB,
après assemblage, est chauffée puis pressée
afin de précoller l'ensemble. Un passage en autoclave
polymérise le PVB, termine le collage et assure la
parfaite transparence du produit. En cas de choc, s'il y a
bris du verre, le butyral de polyvinyle maintient en place
les éclats de verre. Un effort mécanique important
est nécessaire pour traverser un tel vitrage. C'est
un verre de sécurité. L'application la plus
importante du vitrage feuilleté est le pare-brise automobile.
Autres applications du verre feuilleté : isolation
acoustique (avec résine acoustique) et vitrage coupe-feu
(avec gel intumescent).
Une nouvelle famille de vitrages feuilletés avec des
verres à couches se développe. Leur transmission
lumineuse est variable sous l'effet d'une tension électrique
:
- les vitrages à cristaux liquides. On les utilise
comme cloisons intérieures de bureau (qui sont ainsi
transparentes ou opaques, sur commande), ou comme écrans
d'affichage pour montres, calculettes, écrans d'ordinateurs
portables, télévision haute définition
- les vitrages électrochromes. On commence à
les utiliser pour les rétroviseurs afin d'éviter
l'éblouissement du conducteur.
Vitrages
isolants
Le vitrage isolant est généralement composé
de deux (double vitrage) ou plusieurs verres (triples vitrages,...)
séparés entre eux par un ou plusieurs espaces
d'air (de 6 à 20 mm d'épaisseur) déshydraté
ou de gaz. C'est la distance qui sépare les vitrages
qui donne une bonne isolation thermique, mais à partir
de 16 mm celle-ci varie peu.
La plupart des verres isolants sont fabriqués selon
un système collé avec cadre intercalaire creux
contenant un déshydratant qui absorbe l'humidité
contenue dans l'air entre les deux verres. Dans tous les cas,
les vitrages isolants doivent être certifiés
CEKAL (label de qualité).
Il existe d'autres traitements, réalisés à
chaud (le bombage, le thermoformage, le "fusing",
la sérigraphie) ou à froid (la taille, la gravure).
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